lundi 4 juin, Paris
C’est l’Ascension, encore un jour férié. François Mitterrand, en compagnie de quelques proches et d’une coterie de ministres, fait donc son ascension annuelle de la roche de Solutré. Comme d’habitude, Jack Lang est de la partie. Comment se fait-il qu’il soit resté un des ministres les plus populaires depuis 1981 ? Parce qu’il est compétent ? Sûrement pas. Parce que c’est un bel homme qui donne l’impression d’avoir gardé la fougue de la jeunesse ? Vraisemblablement, mais ce n’est pas suffisant. Parce qu’il a l’air un peu vulnérable, alors ? Oui, c’est plutôt ça. Et parce que la France aime séduire le monde avec sa culture, il lui faut un ministre séducteur … et séduisant. Ici, la culture ne se réduit pas aux « arts », comme c’est le cas Outre-Manche, c’est aussi une façon d’être. Il est donc souhaitable qu’un Ministre de la Culture ait le physique de l’emploi. Et si d’autres nominations ministérielles étaient également plus une question de casting que de compétence ?
À la télé anglaise, Marianne Faithfull interviewée par Wogan*. La quarantaine bien sonnée, elle est bourgeoisement habillée en tweed en pur produit de sa classe. Elle chante une de ses (très) vieilles chansons avec une voix devenue rauque. Mais ce n’est pas pour parler de sa carrière de chanteuse que Wogan l’a invitée, c’est avant tout pour qu’elle évoque son passé de ex-petite amie de Mick Jagger, ancienne toxicomane et marginale à la dérive. Elle représente l’ange déchu par excellence. Pour qu’elle ne disparaisse pas complétement de la scène musicale (« Not fade away »,** chantait Jagger), Wogan lui offre sur un plateau – son plateau en l’occurrence – l’opportunité de se racheter. Aujourd’hui domiciliée en Irlande, elle qui autrefois a été scolarisée dans un couvent, vient en pénitente faire sa confession publique au père Wogan en Prime Time. Manifestement son discours de repentir a été soigneusement préparé. Elle a parlé avec beaucoup de délicatesse. C’en est presque touchant.
Pour que le téléspectateur n’oublie quand même pas son pacte avec Lucifer, on nous balance un clip des Rolling Stones à la télé en 1965. Je suis frappé par leur amateurisme. C’est vraiment n’importe quoi. Jagger est tellement concentré sur le regard noir qu’il veut fixer sur l’objectif qu’il en oublie momentanément de faire semblant de chanter. C’est avec ce regard à débaucher mille vierges qu’il a masqué sa maladresse avant d’apprendre comment occuper la scène – avant même de maitriser le playback. À l’époque, cet air insolent a dû bien aider les Stones à dissimuler leur inexpérience à leurs millions de fans envoutés.
* L’irlandais Terry Wogan (1938-2016), animateur d’un talk-show de la BBC.
** Littéralement « ne faiblit pas »
mercredi 6 juin, Paris
Me rends à la fac pour dénicher Jallet et lui dire que j’abandonne ma thèse. Je ne sais pas trop comment lui annoncer une décision qu’il va peut-être percevoir comme une trahison. Je le trouve à la photocopieuse en train de tirer des polycopiés pour son séminaire de littérature. Il me montre son texte, une page écrite par un patient psychotique : rien que des conjonctions, des mots réitérés, des phrases inabouties. Il m’emmène boire un café Boulevard du Temple. Je lui avoue, enfin, que je ne travaille plus sur ma thèse mais à un roman. Il me demande de quoi il retourne. Je commence assez maladroitement à lui expliquer le concept, l’intrigue. Il m’écoute, comme à son habitude, de façon flottante et ne tarde pas à m’interrompre : « Comme L’Ulysse de Joyce, quoi ? Télémaque ». C’est comme si mon projet, si patiemment élaboré ces derniers mois, se résumait à un simple archétype. Ce qui n’est pas, à mon sens, un point négatif. A vrai dire, je suis plutôt soulagé qu’il ne m’en ait pas tenu rigueur. J’ai même obtenu sa bénédiction car, au moment de se quitter, au lieu de sortir son refrain habituel, « Finissez votre thèse ! », il me lance, « Ecrivez-le, votre roman ! »
Je suis donc désormais autorisé à ne pas finir ma thèse. Rentrant chez moi à pied, c’est Télémaque qui me travaille l’esprit. C’était qui, lui, déjà ? Mes connaissances en matière de mythologie antique sont pitoyables. On n’a pas appris ça en classe, c’était passé de mode. Pendant toute ma scolarité et mes études, nombreuses sont les occasions où j’ai éprouvé un sentiment de culpabilité en présence de ceux qui s’y connaissaient. À la maison, j’ouvre l’ exemplaire d’Ulysse que j’avais à la fac et redécouvre les annotations que j’y avais faites alors sur les multiples allusions du texte à la mythologie. Ça y est, j’y suis : Stephen Dedalus est Télémaque – et à la recherche d’un père. Comment est-ce que j’ai pu oublier cela ? Mais d’abord, quel rapport avec ce que j’ai raconté de mon roman à Jallet ? Au lieu de lui demander ce qu’il voulait dire, j’ai hoché la tête comme si je comprenais parfaitement. Qu’est-ce que je peux être snob ! J’ai toujours du mal à admettre mon ignorance. Regarde où ça te mène : un gros point d’interrogation sur Télémaque et sur ce que ce personnage signifie.
À moins que Jallet ne fasse allusion à son propre rôle dans mon petit scénario psychique.
jeudi 7 juin, Paris
C’est rare qu’il pleuve le matin quand j’emmène Emma à la crèche mais aujourd’hui il tombe des cordes. Ça l’enchante que je la porte au creux de mon bras sous un parapluie. Au retour je m’arrête une demi-heure à la gym. Six mois maintenant : je devrais me sentir plus en forme, mais non, j’ai mal partout, je suis fatigué. Est-ce l’effet de toutes ces heures de cours supplémentaires que je fais ou tout simplement l’idée que j’aurai bientôt quarante ans ? Certains de mes muscles sont plus fermes, certes, mais le ventre est atrocement flasque et mon poids est monté à 71 kilos. Habillé, devant la glace, les kilos en plus me vont plutôt bien. Nu, sous la douche, je préfère ne pas regarder. J’ai rapidement préparé un cours à partir d’un extrait télé au sujet de la levée de l’embargo sur le bœuf britannique. Il reste à peine le temps d’avaler une petite quiche lorraine et une salade avant d’entamer l’habituelle tournée des deux rives du jeudi après-midi. Rive gauche, mon conseiller d’état, s’exprimant dans un anglais quasiment sans fautes, me raconte, avec un enthousiasme que je trouve un peu malsain, les bassesses, non seulement de ses amis et connaissances, mais aussi de hauts fonctionnaires de son milieu, dont de très éminents. Bien entendu, la discrétion ne lui permet pas de révéler de noms, alors que c’est justement l’identité de ces individus tordus que l’on veut avant tout connaître. Lui aussi est un tordu, mais que c’est jouissif d’être payé – et grassement – pour entendre de tels ragots !
dimanche 17 juin, Paris
J’attends le décollage pour Londres. J’ai peur en avion – ça frise la paranoïa. Pour l’instant, nous roulons à faible allure sur la piste et l’hôtesse nous montre les consignes de sécurité. Que ça me paraît fragile un avion ! À Charles de Gaulle, dépaysement. À l’enregistrement des bagages, c’est le Moyen-Orient : sur les bancs il y a des moukkers voilées qui pleurent et dans le vaste hall des hommes habillés pour le désert tournent en rond comme égarés.
Décollage. Putain ! C’est la dernière fois que je prends l’avion. Je déteste les bruits alarmants des moteurs, comme les sourires faussement rassurants des hôtesses. J’ai peur, voilà tout. Elles nous servent un repas de midi (j’ai déjà mangé à l’aéroport) et ça va un peu mieux maintenant que l’avion a atteint sa vitesse de croisière sans se disloquer, ni tomber du ciel. Mes voisins paraissent blasés. Comment suis-je devenu si craintif ? Ça doit être à cause de la société restreinte dans laquelle j’évolue. Dans ma petite tête, j’ai dû conserver la notion que celui qui voyage en avion est un peu spécial. Vrai peut-être à l’époque où, adolescent, j’ai pris l’avion pour la première fois mais plus aujourd’hui. Je suis donc surpris que tant de gens comme moi prennent aussi l’avion ce même jour et à cette heure-ci. Je les regarde eux qui trainent enfants et bagages d’un bout du monde à l’autre et pense que, pour le faire, ils se sont tous extraits de leur lit, se sont habillés comme il faut, ont pris des dispositions diverses et variées pour arriver jusqu’ici bien à l’heure, passablement présentables et apparemment acceptant le fait accompli d’un décollage imminent. Franchement, je leur tire mon chapeau.
Maintenant nous descendons par soubresauts, à travers la couche nuageuse, le train d’atterrissage dans tous ses états. Sueurs froides, alors que surgissent à l’instant des chênes sans doute plus que centenaires d’un parc bien anglais. Ça y est, c’est bon, nous allons enfin atterrir. Atterrissage ! J’ai l’impression d’avoir bénéficié d’un sursis.
Pendant une demi-heure, je piétine sur le quai de la gare de Gatwick : nulle part où s’asseoir. L’agent d’accompagnement rassure les passagers : « Pas de souci ma petite dame, aujourd’hui il arrive à l’heure ». En effet, pas de retard mais c’est une locomotive tirant des voitures sales et aux couleurs nationales – rouge, blanc, bleu – qui démarre péniblement et c’est comme si mes vêtements propres étaient déjà encrassés. Dans les gares suivantes les caractères et les couleurs des panneaux ressemblent à ceux d’une école primaire. Et, voici, je retrouve ces mêmes caractères dans le Sunday Times qui se vante d’être « le journal le plus lu » par les étudiants. Ce weekend, les gros titres ont en commun la violence : passages à tabac en Roumanie, affrontements entre police et hooligans anglais en Sardaigne, arrestation de terroristes irlandais en Belgique, découverte d’un des charniers de Staline et la menace d’une nouvelle forme du SIDA. C’est dimanche dans les jardins qui bordent la voie, chacun délimité par sa clôture en bois tressé et contenant, en guise d’arbre, un séchoir-parapluie. Quel rapport entre cette Angleterre-là et celle dont on parle dans les journaux ?
lundi 18 juin, Londres
Je descends du 6 dans la City à Queen Victoria Street devant le temple mithriaque que je remarque pour la première fois. Ensuite, je traverse la rue et emprunte la ruelle qui mène à l’église de St Mary-le-Bow. Sur le chemin, devant un wine bar qui incite le client à venir regarder les matchs de la Coupe du Monde, je vois un tableau noir sur lequel est écrit à la craie et en plusieurs couleurs :
World Cup ’90. Egypt v. England. Thursday 21st. at 8 o’clock.
Come and watch England win!
Special Cocktails:
Sphinx Surprise (if they score)
Pyramid Panic (if they win)
St. George (if we score)
Bulldog Bonanza (if we win)
Sur Garlick Hill, je sens l’odeur très marquée (qui n’est pas celle de l’ail*) que renvoient les ventilateurs des cuisines en sous-sol (il n’est que 10h30, les plats du déjeuner mijotent). Qu’est-ce que cela peut bien être ? Je mets un certain temps à l’identifier : c’est l’odeur de la gravy, odeur spécifiquement anglaise. J’en détecte une autre dans les couloirs de l’Underground, plus londonienne celle-ci, qui évoque le cérumen. J’entre dans plusieurs églises conçues par Wren. Toutes sont lumineuses, propres et désertes. Celle de St Stephen Walbrook est particulièrement claire et bien proportionnée, avec un retable de Henry Moore dans un type de pierre qui semble pouvoir se travailler comme de la pâte molle.
Dans la rue c’est le vacarme. Après Thames Street retentissent des bruits de circulation et de chantier. On construit tellement dans les environs que je suis presque surpris de voir encore debout des vestiges du vieux Londres.
Comme j’étais à la recherche d’un pub, je me suis dirigé vers le fleuve du côté de Cannon Street. Je n’y ai trouvé qu’un bar sur une péniche et cet avertissement : « Nous ne servons pas les personnes en vêtement de travail sale ». Alors je suis remonté vers Lovat Lane, sans trouver de pub, seulement des bars et des brasseries fermés aux « personnes en vêtement de travail sale » ou, dans certains établissements, en « bottes boueuses ». De toute évidence, il ne s’y trouvait que des hommes en costume gris ou bleu. Et puis je suis arrivé à Lime Street où, au vieux marché de Leadenhall, des hommes du même acabit cassaient la croûte parmi les étals de saumon frais et des bouteilles de Pommerey à £14.99 l’une. C’est un décor irréel où s’affiche le factice jusqu’à la sciure de bois sur le sol.
Alors je suis entré dans le New Moon et là au bar j’ai bu une pinte au milieu d’une cohue d’individus en vêtement de travail sale. Ici se trouvaient les maçons, plombiers et électriciens travaillant sur les nouveaux immeubles de bureaux des alentours. De l’autre côté de la rue, sur les pavés d’un pub quasiment identique, des employés de bureau discutaient, par petits groupes, sous les verrières et arcs rayonnants du vieux marché, repeints en rouge vif. De mon côté, donc, ceux qui représentent les cinquante pour cent de la population qui quitte l’école à seize ans, de l’autre ceux qui y restent au moins deux ans de plus.
J’ai mangé un sandwich pastrami-salade à un comptoir du marché et suis allé regarder le nouveau building de la Lloyd’s que je n’avais pas encore vu de près. Tout en entrailles apparentes, comme son cousin de Beaubourg. On dirait qu’il a été édifié pour permettre aux hommes en costard-cravate de monter et descendre à toute allure à bord de son ascenseur extérieur vitré sous les yeux effarés des passants. Je me suis faufilé en direction de Bank à travers cours et ruelles, passant devant le George & Vulture et le Jamaica Inn où, paraît-il, déjeunent maintenant les courtiers. Dehors et debout, les jeunes employés sirotent des petites bouteilles de Becks et de Budweiser et en posent les cadavres sur les pavés et sur la petite pelouse devant l’église de St Michael’s, Cornhill. Sans les églises et les bancs de leurs petits cimetières, il n’y aurait ni espaces verts ni endroit où s’asseoir.
Plus tard, dans une librairie, je me dirige tout droit vers le rayon « Histoire de Londres » et achète une biographie de Pepys par Arthur Bryant et le roman de Peter Ackroyd sur le grand incendie de Londres. Quand je ressors, c’est une fin d’après-midi lumineuse et le vent se lève. Je ne savais plus très bien quoi faire de moi-même. Je suis allé du côté d’Oxford Street, vaguement à la recherche d’une veste en solde. L’air pollué me faisait mal aux sinus, j’ai remarqué que certains cyclistes portaient des masques.
*ail : « garlic » en anglais
mardi 19 juin, Londres
Portobello Road, Fred m’a emmené rencontrer son pote, Jerry, dans le pub à côté de l’Electric Cinema, fraichement rénové. À l’affiche, Henry V de Laurence Olivier dans une copie restaurée. Jerry a 46 ans mais s’habille en blouson noir et porte les cheveux coiffés en brosse avec du gel comme s’il en avait vingt de moins. Nerveux, il parle très rapidement, bégayant presque. Lorsqu’il plisse les yeux, il fait penser à Michael Palin dans certains sketchs des Monty Python. Fred et Jerry sont tous les deux très calés sur l’histoire du quartier, sur les célébrités locales, etc. Jerry me désigne un barbu aux cheveux blancs accoudé au bar, genre loque humaine. Localement, sa réputation tient au fait qu’il a quitté son Cheltenham provincial pour Londres en stop et en compagnie de Brian Jones en 1962. Et Fred de glousser : « Et voilà à quoi ressemblerait peut-être Brian Jones aujourd’hui ! » Sur le comptoir, des pintes de Guinness et de la bière blonde. Je suis pratiquement le seul à boire de la bitter.
Nous sommes ensuite allés prendre un verre ou deux au Warwick Castle, le pub qu’on dit le plus sordide de Notting Hill. Je découvre un authentique pub de quartier fréquenté par toutes sortes de gens de tous âges parmi lesquels aucun branché ni poseur. Des pubs comme celui-ci, Martin Amis en décrit dans London Fields. Quand Jerry mentionne ses journaux intimes, je saisis l’occasion pour lui poser quelques questions. Je comprends qu’il tient des notes dans des agendas de poche, quotidiennement, depuis 1963. Il m’a impressionné lorsqu’il a cité la date exacte d’un concert des Who au stade de foot de Charlton auquel j’avais aussi assisté en 1974. Avec quelques potes du pub, nous sommes rentrés chez lui pour un café et il m’a montré une photo de lui et de quelques amis prise à l’entrée du stade ce jour-là. L’image a perdu sa banalité d’alors : les styles de coiffure, de vêtements et de voitures font qu’elle a acquis un intérêt historique. Manifestement Jerry a une âme d’archiviste. Je lui ai demandé s’il relisait ses agendas et, tout heureux, il en a sorti un et nous a lu ce qu’il y avait noté, ce même jour, il y a dix ans. J’étais ravi. On ne m’a pas demandé cependant pourquoi je m’y intéressais à ce point.
jeudi 28 juin, Paris
Pour la dernière fois avant les grandes vacances, je suis allé à la salle de gym où j’ai abondamment sué en pédalant comme un forcené sur un vélo obstinément immobile. Puis, pendant une heure, j’ai entré des notes prises pour mon journal. J’ai deux mois de retard. Il y a tellement de recopiage à faire que je commence à me demander si je vais un jour pouvoir attaquer l’écriture du roman qui en découlera. Quand je suis à la maison, je ne suis pas sûr de posséder l’endurance, sans parler de l’originalité nécessaire pour mener à bien un tel projet. C’est seulement quand je suis dehors, dans la rue, que je m’estime suffisamment singulier pour aller jusqu’au bout.
En ce moment, je suis inquiet : je crains que nous n’ayions pas assez d’argent pour le déménagement qui va coûter une fortune et qui va beaucoup m’occuper pendant l’été. J’aurai à peine le temps de me retourner avant la rentrée quand il va falloir me remettre à gagner des sous. La soi-disant « partie libre » de mon année sur laquelle je compte pour faire des progrès en écriture se réduira à un après-midi par-ci, par-là. De toute évidence je suis destiné à travailler, pas à créer. Dans le premier cas, pourquoi pas prof de fac ? Et non et non ! Faut que je tente le coup.
Journée d’emmerdements aussi. La voiture a été fracturée : une portière ouverte de force, l’horloge déboitée, les boutons de la radio arrachés. Puis j’ai égaré ma carte orange et ma carte de photocopieuse, me suis empêtré dans des chinoiseries administratives à l’ENA, mon banquier d’élève rue Thérèse m’a posé un lapin et j’ai regagné l’appartement pour découvrir Jimmy, déjà rentré de l’école, avec deux points de suture au menton.
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